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Papetiers : gros temps ou brouillard ?

31/07/2008

Les groupes finlandais Stora Enso et UPM-Kymmene font face à de spectaculaires chutes de leur bénéfice. Dans le même temps, en France, le groupe Gascogne annonce un résultat net au premier semestre deux fois supérieur à la même période en 2007.

« Contexte de demande sans grande visibilité », « affaiblissement potentiel de la demande », ces termes, employés par un communiqué de Gascogne ou le PDG de Stora Enso, ne font pas preuve d’un farouche optimisme de la part des grands papetiers européens.
 

"Au milieu de la tempête"

Le second semestre 2008 placera « l’industrie papetière au milieu de la plus grosse tempête qu’on puisse imaginer » ajoute encore le PDG Jouko Karvinen en capitaine de vaisseau de Stora Enso, avant de prévoir « des réductions de capacités temporaires ou permanentes ». Côté UPM Kymmene, la prudence exige quelques mots choisis. Le groupe mène ainsi une étude qui « pourrait résulter en fermetures permanentes ou temporaires »
 

Une question économique

En Finlande, l’opinion publique s’impatiente. Les deux géants papetiers ont déjà fortement réduit la voilure et pourtant les navires menacent toujours de sombrer. La réalité de cette tempête n’est donc pas atmosphérique, mais bien économique voire même politique. 
 

La matière première au cœur du problème

Les papetiers sont aujourd’hui rattrapés par les hausses des coûts. Hausses qu’ils ne parviennent qu’à répercuter que partiellement sur leurs clients. Ces hausses des coûts sont liées d’une part à l’accroissement du prix des énergies, mais également des matières premières. Les Finlandais sont en effet touchés de plein fouet par le protectionnisme russe sur les matières premières. Un protectionnisme qui a multiplié la facture douanière du bois par quatre.

La hausse des coûts conjuguée à une baisse du marché européen est une équation difficile à résoudre. Les analystes financiers privilégient une solution financière à la crise avec la fusion des géants finlandais. En France, Gascogne parie sur l’innovation et les secteurs de niche. Le groupe s’intéresse également à de nouvelles valorisations du bois, pour l’énergie et la construction. Une autre manière de rattraper  la hausse des coûts.


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