Dès 1924, les propriétaires forestiers se sont regroupés pour former des associations syndicales de Défense des Forêts Contre l'Incendie (D.F.C.I.). Chaque propriétaire participe aux différents aménagements en payant une cotisation à l'hectare.
www.dfci-aquitaine.org
Cette image a été réalisée lors d'exercices et sous le contrôle des sapeurs pompiers.
La lutte active est dévolue aux pompiers professionnels et volontaires regroupés au sein de services départementaux, sous la responsabilité d'un chef de service.
Les corps départementaux de pompiers forestiers ont été instaurés en 1947. Ils sont passés professionnels forestiers dans les années 1960 et sont devenus pompiers professionnels des services incendies et secours dans les années 1980.
Lien vers dossier : Une approche scientifique et opérationnelle du feu (tests d'inflammabilité 1995-1999)
La dynamique et la stratégie de protection contre les incendies développées en Aquitaine Forestière et plus particulièrement dans le Massif Forestier Gascon depuis de nombreuses années sont exemplaires à plus d'un titre.
Cette politique de protection est totalement associée et dépendante d'une sylviculture moderne de production, sans laquelle cette forêt deviendrait vite la proie des flammes comme on le voit encore aujourd'hui dans des régions européennes ou bien outre-Atlantique, où la forêt n'assure plus de fonction économique, n'est plus entretenue et brûle fréquemment.
Les récents sinistres montrent qu'il ne faut pas relâcher l'effort pour adapter le système à des facteurs de risque en mutation.
L'essentiel des tempêtes, et donc des dégâts, se concentre de septembre à février.
Jusqu'à une vitesse de 100 km/h, le vent ne provoque que peu de dégâts aux forêts, abattant seulement quelques arbres malades ou au système racinaire déficient. De 100 à 150 km/h apparaissent des chutes ou bris d'arbres appelés chablis (figure 1), mot qui désigne également l'arbre abattu, qui peuvent être plus ou moins importants selon les caractéristiques du peuplement et de la station. Au delà de 150 km/h, bien peu de peuplements résistent.
Source : CNRS
Plus d'infos sur le site du CNRS
Durant la tempête de 1999, le vent abattait 32.5 millions m³ de bois.
Pour pallier à une catastrophe industrielle annoncée et un énorme gâchis écologique, deux plates-formes logistiques du bois ont été installées en Aquitaine.
La Communauté de communes de Mimizan a pris l’initiative de l'une d'entre elles en association avec la CAFSA. Entre l’ouverture du site en juin et la mi-novembre, le site de 26 hectares accueillait 180000 tonnes de bois sous aspersion. Cette technique à l’époque inédite n’avait été testée qu’en laboratoire.
Au final, ce ne sont pas moins de 300000 tonnes de bois qui auront été préservés du pourrissement. 300000 tonnes de bois qui auraient pu représenter une proie facile pour les flammes.
La prolifération des cervidés (introduits par l'homme dans le massif) conduit à une situation délicate : les cerfs et chevreuils provoquent frottis, abroutissements et écorçages, causant des dégâts considérables aux peuplements forestiers. Dans le département des Landes, le plan de chasse prévu pour prélever l'accroissement naturel de la population atteint aujourd'hui 20 000 bracelets pour le chevreuil. Le nombre de têtes en Aquitaine est estimé à plus de 100 000.
Ce déséquilibre provoque des catastrophes, notamment sur les jeunes pousses, au point d'empêcher toute régénération dans certains secteurs.
C'est pourquoi la chasse joue un rôle primordial dans la gestion du cheptel, en tenant compte du milieu forestier et du maintien de l'équilibre faune – flore. Malheureusement à l'heure actuelle cet équilibre n'existe plus, au détriment de la flore, en l'occurrence de la forêt.
Aujourd’hui encore et malgré les progrès techniques, l’homme se doit de rester humble face aux éléments naturels et conserver une attitude responsable et respectueuse pour préserver son environnement.
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